Que penses-tu de l’hydrogène ?

Clairement, c’est l’avenir ! J’en entends parler de plus en plus et en tant que team manager du team Veloce Racing, dès l’année prochaine, l’hydrogène est au menu chez nous. Avec une autonomie bien plus réaliste et prometteuse que les alternatives électriques, il est évident que cette solution est à mon sens la plus viable. Pas de longue recharge, une autonomie qui nous permettra à l’avenir de rentrer dans les normes du Dakar qui nous imposent d’avoir à minima la même autonomie que les motos (soit 250 km), mais surtout un moteur qui ne rejette rien d’autre que de l’eau ! C’est aussi une énergie multi-tâches. Durant la première course, on s’est retrouvé dans un bivouac qui était alimenté par ce qui était le plus grand groupe électrique à hydrogène. Le dispositif était sacrément imposant, pas loin de la taille de deux containers et sa capacité était pour le moins impressionnante ! Douche chaude, électricité pour toutes les facilités des teams, mais aussi le rechargement de nos voitures électriques ; tout était alimenté par ce générateur qui ne rejetait que de l’eau. Bon, ce n’est pas encore aujourd’hui qu’on pourra boire cette eau, mais l’utiliser pour les eaux ménagères ou encore pour arroser nos jardins et nos enfants ( !!), c’est déjà énorme. Les capacités de l’hydrogène sont encore loin d’avoir fini de nous surprendre. Je lui prédis un brillant avenir, notamment en montagne.

Et en ce moment ? Qu’est ce qui t’électrise ?
Comme je le disais, j’ai attaqué l’année aux commandes du team Veloce. Nous sommes inscrits dans le championnat Extreme E series. C’est un championnat de course automobile 100% SUV électriques dont tous les sites de course sont choisis pour sensibiliser sur le changement climatique. On vient de terminer notre première épreuve de la saison à NEOM en Arabie Saoudite où on a réussi à monter sur les deux premières places du podium. Du coup, on est en tête du classement. Les prochaines étapes sont l’Écosse et la Sardaigne suivies par le Brésil et le Chili. J’ai hâte d’y être ! Sinon, je travaille toujours avec l’organisation Wings For Life de Red Bull qui est une course à pied disputée tous les ans en mai pour collecter des fonds destinés à financer des recherches visant à trouver un remède aux personnes atteintes de lésions de la moelle épinière. Comme tu le vois, la retraite de Lucho n’est pas au programme de l’année. Trop d’aventures à vivre pour m’arrêter.